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Groupe des élus EE au conseil régional de Haute Normandie |
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Prolongement du Grand Canal du HavreActualitésDepuis février, plusieurs réunions de concertation (groupes de travail thématiques) ont eu lieu, organisées par le GPMH. Les conclusions ont été présentées lors d’une réunion publique le 6 mai. Le GPMH propose la poursuite de 4 études correspondant à 3 options avec canal et une option sans canal (mais avec dénivellation des ponts). A noter cependant que l’option sans canal ne s’interdit pas à terme à sa réalisation mais privilégie la dénivellation des ponts. Le 25 juin 2010, le conseil de surveillance doit rendre sa décision. On se dirige certainement vers un accord pour la poursuite des études pour les 4 options. Concernant le chantier multimodal : l'emplacement choisi (à l’Est de la zone portuaire, en frontière de la réserve naturelle) est justifié par le GPMH pour des questions de longueur de faisceau ferré (par rapport à des options comme le terminal de l'Océan près de l'écluse fluviale). 4 février 2010 : clôture du débat public. Intervention de Véronique Bérégovoy pour le groupe des Verts. 2 février 2010 : la presse annonce le souhait du Port de reporter le projet de prolongement du grand Canal au profit du projet de Plate-Forme multimodale. Communiqué du groupe. 8 octobre 2009 au 4 février 2010 : débat public (Plus d'infos : site de la commission particulière de débat public) Le cahier d'acteurs des élus régionaux Verts et des Verts de Haute-Normandie : ici. Les Verts mobilisésRappel de la situation Estuaire le plus pollué d’Europe. Le projet présenté par le GPMH Le GPMH, maître d’ouvrage, se donne trois objectifs - développement d'activités économiques : les Verts considèrent que ces activités doivent être en lien direct avec les activités du port - renforcement de la réserve naturelle : les Verts sont en désaccord profond avec cette assertion, préempter 200 à 500ha de la zone de la mare plate (classée ZNIEFF et ZICO) ne pourra en aucun cas se traduire par une amélioration de la situation pour une réserve déjà largement fragilisée. Il est intéressant de noter que le titre même du débat public évolue en permanence : de prolongement à extension des infrastructures portuaires... Les enjeux environnementaux - La Mare Plate et la réserve La zone directement impactée par le projet, la Mare Plate, n’appartient pas à la réserve… justement parce que le Port s’était opposée à son inclusion dans la zone de la réserve au moment de sa création il y a 15 ans. C’est pourtant grâce au combat mené pour que la Mare Plate soit classée ZPS que la réserve a pu être créée. - Un plan de gestion de l'estuaire en stand by Déjà 1 ½ an de retard se sont accumulés pour l’adoption d’un nouveau plan de gestion (plan prévu pour 5 ans). Le plan proposé, fruit des différents lobbies, est si faible en termes d’objectifs de préservation que l’ensemble des conseils scientifiques (PNRBSN, Région, Maison de l’estuaire, Conseil national de la protection de la nature) a émis un avis négatif. - Les pipelines La zone de prolongement est traversée par 17 pipelines et gazoducs et 5 tuyaux. Le tracé le plus direct éviterait de déformer 16 tuyaux. Couder un tuyau revient à 1 à 1.5M€. Ce qui serait particulièrement onéreux dans le cadre d’un tracé moins direct… Les coûts et la hiérarchisation des projets du Port -« Besoin » en foncier Le métier du Port n'est pas d'acquérir et de vendre des emprises foncières. D'autant que la zone portuaire est loin d'être optimisée.Il lui faut 40% d’espace de plus que le Port d’Anvers pour traiter un conteneur. - Les coûts non estimés Plusieurs travaux n’ont pas fait l’objet d’estimation sérieuse : - La hiérarchisation des projets Il n'y a pas de logique ni de hiérarchisation des projets du Port, alors que cela engage les finances publiques. Le montage financier n'est pas réalisé et intérêt économique non démontré, d'où un avis réservé de la Région sur le projet stratégique du GPMH. Les prévisions économiques Les alternatives - Le canal de Tancarville sous-utilisé Le Canal de Tancarville est l'un des trois plus grands de France, or il est sous-utilisé avec 12 passages / jour. Le problème du Pont rouge est dû à un manque d'anticipation du Port... - Relèvement des ponts : tirants d’air et tirants d’eau Ainsi, le Port pose pour hypothèse le trafic de barges à 5 niveaux, nécessitant un relèvement des ponts sur le canal de Tancarville à 10 mètres, ce qui serait trop onéreux. Il faut rappeler que la législation actuelle n’autorise que 4 niveaux sur la Seine et que dans la réalité, les barges ne dépassent pas 3.5 niveaux. Un relèvement à 7 mètres du seul Pont rouge suffirait donc. - Relèvement des ponts : coûts Le rehaussement coûterait 107M€, ce qui, d’une part, est peu par rapport au projet de prolongement du grand canal (estimé à 250 M€) … mais par contre très élevé si on compare à des travaux récents similaires en France : dans la région Nord Pas de Calais, le canal Seine Nord Europe suppose le relèvement ou la reconstruction de 40 ponts pour un total de 100M€ ! De même, le viaduc de Oissel n’a coûté 18M€. Le Pont levant de Rouen a coûté lui 150M€.
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