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Groupe des élus EE au conseil régional de Haute Normandie

   
   
 

Centrales à charbon

Deux sociétés, Poweo et Endesa, envisageaient l’implantation de centrales à charbon sur le port autonome du Havre… L’argument d’un charbon « propre » développé par ces entreprises a très vite été dénoncé par les associations locales constituées en collectif (2CN2C). Technologie non maîtrisée pour l’heure, elle justifie surtout le retour à une source d’énergie parmi les plus polluantes… Une pétition du collectif a rassemblé plus de 12 000 signataires et la mobilisation commence à payer puisqu’en décembre, Poweo a annoncé l’abandon de son projet arguant que "Force est de constater que nous ne sommes pas assez avancés au niveau industriel sur le captage du gaz carbonique". Comme quoi… Mais la mobilisation ne s’arrête pas puisqu’Endesa maintient toujours le sien.

Le projet

Deux centrales privées, de 800 MW chacune, prévues pour 2011.
Dans un premier temps, celle de Poweo était prévue sur le site de la CIPHA (site de stockage de charbon), la seconde en face, de l’autre côté du pont de Normandie. Aujourd’hui, la centrale SNET est envisagée plus au Nord, en lien avec la cimenterie.

Les questions environnementales et sanitaires posées
- rejet CO2 : la Haute-Normandie rejette 28 M de tonnes par an dont 18 M sont émises par l’industrie (alors que dans les autres régions ce sont les transports qui sont les principaux émetteurs), on passerait à 35 M de tonnes avec ces deux centrales
- rejet de SO2 (alors que Le Havre est déjà mis en demeure par l’Europe pour dépassement des normes) : 5 à 10 M de tonnes de plus par an !
- rejet d’eau chaude dans le canal
- nouvelle emprise territoriale

La cohérence avec les projets d’aménagement
Ce projet va à l’encontre des orientations stratégiques prises dans le SRADT qui prévoit de lutter contre les gaz à effet de serre et de favoriser les énergies renouvelables, le PAH s’étant d’ailleurs toujours opposé aux projets d’éoliennes ;

Technologie des centrales à charbon
Le charbon est une source d’énergie extrêmement polluante avec 30% d’émissions de plus de CO2 et de méthane que par combustion de pétrole ; Le charbon produit 1000 grammes de CO2 par kilowattheure, le gaz naturel 400 g, l’hydraulique 4 g et, en moyenne, les énergies renouvelables 30 g.
Les réserves de charbon sont, comme celles du gaz naturel, du pétrole et de l’uranium, limitées. Elles sont estimées à 155 ans (Source : The Future of Coal, B. Kavalov, S.D. Peteves, DG JRC, Institute for Energy, 2007).

Technologie du captage du CO2
Les techniques de captation du gaz carbonique par la culture d’algues et de stockage dans les couches géologique profondes sont à l’heure actuelle qu’au stade expérimental et ne pourront être opérationnelles avant trente ans. Un prototype expérimental de 30 MW a été construit en Allemagne, basé sur l’oxycombustion. Les centrales envisagées sur le PAH ne sont pas à oxycombustion mais classiques.
Une consommation du CO2 capté par des algues supposerait une surface de 2000 ha supplémentaires…